La pression
On dit souvent : « La pression, vaut mieux la boire que la subir ». Nombreuses sont les personnes qui la subissent. Je ne suis pas susceptible mais je prends les choses fort à cœur, surtout lorsque cela me concerne directement.
Et je prends beaucoup de choses à cœur et beaucoup de choses pour moi. Je ne suis pas susceptible mais je me sens vite et fort impliquée. Du coup, quand je reçois une réflexion, que ce soit au niveau médical, relationnel, familial, amical, ou dans le monde du travail, je réagis.
Je peux réagir trop fort, et cela peut passer par différentes émotions : la colère, l’indignation, la tristesse et surtout la déception. Il m’arrive même de verser une larme si le cas est trop important car je suis, sur le moment, si déçue de moi-même ! Je prends donc la réflexion pour moi. Alors que je devrais simplement la prendre comme une phrase dite à mon attention dans le but de m’améliorer et que je fasse les choses encore mieux qu’avant. Mais ce n’est pas évident.
Je reste dans la première optique. Le fait de prendre d’abord la réflexion pour moi. Je n’arrive pas à me défaire de cette première étape. Je la prends pour moi, puis je réagis, puis seulement, je réfléchis à ce qui a été dit et je réagis mieux, selon le cas. Exploser pour mieux revenir. Les explosions sont nombreuses ces temps-ci…
Je ne sais pas si c’est à cause de la nouvelle année, de la rentrée, de la fin des congés, de la reprise normale des activités. Mais nombreuses sont les personnes qui ont la pression, et qui, accessoirement, la déversent sur les personnes qui les entourent. Pauvre de nous ! Je croyais que la nouvelle année était synonyme de changement, de renouveau, de bonnes résolutions,… Repartir du bon pied est normalement le maître mot.
Il faudrait que je sache dire « Désolée, je ne vais pas bien », parce que je le sais, l’état dans lequel je suis n’est que temporaire, car « ça va aller, ça va passer ». Il faudrait que je trouve quelque chose qui me permette d’évacuer toute cette tension et cette pression constante. Car seulement en parler à mon entourage n’aide pas toujours, car ils ne comprennent pas toujours… Le sport m’aide beaucoup, je pratique l’équitation et la natation, ainsi que la marche à pied.
L’équitation me permet de me surpasser, chaque fois un peu plus. Comprendre sa monture, ce qu’elle veut et lui faire comprendre ce qu’on souhaite faire avec elle, c’est terriblement complexe mais tellement plaisant ! Car le résultat est vraiment là. Une fois le lien et la complicité encrés, ce n’est plus que du plaisir. Et la balade devient un pur moment de détente, de délassement et de liberté totale !
La marche à pied permet d’aller où on veut, de se sentir libre, tout en se bougeant le cul et en prenant un bon bol d’air ! La solution idéale quand je n’ai pas trop le temps de faire du sport. Marcher même 30 minutes aide déjà beaucoup.
La natation est l’un des meilleurs sports pour moi. Je peux y évacuer toute ma rage, mettre des coups de poing dans l’eau si je le souhaite. Il ne se passera rien. Au lieu de ça, je nage, nage et nage encore. Et l’eau me porte, me soutient et m’entraîne dans mes mouvements. Tout comme elle peut me freiner et me noyer à tout moment.
Le côté protecteur-tueur de la piscine me fascine. La peur prend le dessus le temps d’un instant pour laisser place à l’adrénaline qui se manifeste et me donne ainsi toute la puissance nécessaire à la séance de sport prévue. Je ressors de la piscine, abattue, détruite, avec le poids de ma carcasse qui me retombe dessus, la réalité reprend le dessus. J’étais bien dans l’eau en fait…
Je n’ai pas encore réussi à dire « ça ne va pas » mais j’essaie d’évacuer et c’est déjà pas mal. Évacuer me permet de mieux tenir le coup. Mais rassurez-vous, je ne m’effondrerai pas, je suis un roc ! En papier-mâché mais un roc quand même.