La portée des mots
On écrit toujours « profite un max » sur les cartes d’anniversaire, mais pourquoi ? On veut souhaiter à l’autre de profiter le plus possible, mais profiter de quoi ? De la vie qu’il a ? De la vie qu’il pourrait avoir ? De la vie qu’il est en train de se construire ?
Celui qui écrit la carte ou le sms ne le sait même pas. Alors celui qui reçoit le message, qu’est ce qu’il est sensé comprendre ? Qu’il agit mal et qu’il est grand temps qu’il redresse la barre ? Je ne comprends pas cette expression et je ne la comprendrai jamais ! Pourtant je l’ai déjà écrite moi-même.
Cette fois-là j’avoue que j’étais bien en manque d’inspiration. Car je voulais écrire un message original et drôle mais je ne connaissais pas assez bien la personne. Du coup, jai ressorti cette expression bateau qui je trouve, ne veut rien dire du tout. Ni pour celui qui l’écrit ni pour celui qui la reçoit.
A la lecture de cette courte phrase, je me sens gênée, car je la prends presque comme un reproche. Et toute cette journée la, je vais me demander si je profite assez et si j’agis assez bien, comme il le faudrait. Comme quoi, nos mots ont une portée. Il faut toujours faire attention à comment on se comporte, à ce que l’on dit et ce que l’on fait.
Les anciens nous apprennent à bien nous comporter. Ils nous apprennent le respect, les valeurs, repérer le bien du mal et biens d’autres choses importantes. Et nous nous devons de bien nous comporter, de bien agir et de bien parler. Notre comportement aura une grosse influence sur notre vie et sur les choses qui se produiront, autant négatives que positives. Nous le devons aussi à la génération future, aux enfants, ces éponges à émotions et à mots grossiers. Nous devons doucement prendre la place des anciens et bien les encadrer pour leur promettre un avenir sûr et serein.
Les paroles et messages traduisent beaucoup d’émotions. Peut-être plus les messages que les paroles. Car on a toujours plus de facilité à s’exprimer par écrit que face à la personne directement. Du coup, une fois le stylo ou le smartphone en mains, on se lâche et on rédige ainsi les plus beaux textes. On se livre, on ouvre son cœur car c’est l’occasion ou jamais, c’est aussi la plus belle façon de le faire.
Je le fais souvent, j’écris souvent (pas que des textes) des petits mots ou petites cartes, pas seulement à l’être aimé ou à la famille mais aussi aux amis. Je profite de chaque entrevue et de chaque anniversaire pour leur faire une belle petite carte sympathique, accompagnée d’un cadeau selon l’occasion (pas toujours). J’apprécie les cartes car elles sont toutes différentes et peuvent s’adapter à n’importe quelle situation : anniversaire, remerciements, rétablissement, condoléances, naissance, permis de conduire,…
Les occasions d’écrire au dos ou à l’intérieur d’une carte postale se présentent souvent à moi. Malheureusement, je ne les envoie plus, je les glisse dans les boites aux lettres des voisins ou dans l’emballage d’un cadeau. Mais je ne les confie plus à bpost, simple question de coût. Même si l’envoi n’est plus de la partie, ça me fait toujours autant plaisir d’écrire une carte et de la donner à la personne concernée.
J’aspire à toujours écrire quelque chose de positif, qui remonte le moral, qui relativise la situation, qui fait rire ou qui fait tout simplement plaisir. Même si la personne ne garde pas la carte, la jette ou la déchire, cela ne me fait rien car je ne suis pas au courant, je ne le vois pas et cela ne me concerne plus. Une fois la carte donnée, je sais que mon petit mot sera lu et apprécié et c’est le principal. C’est ce qui me remonte le moral.
J’aime aussi recevoir des cartes, des petits mots, des petits sms, des petites attentions. Je les conserve d’ailleurs dans un cahier. Chaque petit élément est collé sur une des pages du cahier et identifié par le nom de l’expéditeur du message, ainsi que la date. Je garde tout cela précieusement dans le but de les relire plus tard et de me rendre compte que toutes les amitiés que j’entretiens avec passion durent quand même depuis longtemps. Et j’en suis si heureuse !
Une fois le cahier terminé, j’en reprends un autre et je continue. Je referme le précédent et le range dans la caisse, avec les autres. Ils sont numérotés dans l’ordre, puisque datés. Classés, je me ferai un grand plaisir de les relire tellement ils me font plaisir. J’ai toujours su que nos mots avaient une portée énorme dans la vie des gens. Peu importe le support, la longueur et la tournure du texte, il aura un impact. Car il sera destiné à une personne en particulier ou un public particulier, comme pour un roman.
Celui qui vous lit en a envie, il ne se force pas, car c’est lui qui a ouvert la carte, lu le sms ou encore cliqué sur le lien « lire la suite ». C’est lui qui choisit de vous lire, vous, enfin votre texte. C’est comme vous qui êtes maintenant en train de me lire, vous l’avez choisi. Et je vous dis merci, j’espère d’ailleurs que mes mots et mes articles auront eu un effet positif sur vous. J’aspire à vous marquer, à vous faire réfléchir à chaque nouvel article publié. Si le but est atteint, tant mieux, je ne m’en sens que plus ravie. Je vais d’ailleurs vous laisser car l’inspiration me gagne pour un tout autre article, saurez vous en deviner le thème ?