Sur la route

Posted on Updated on

Il y a 10 ans d’ici, je passais l’examen du permis de conduire pour la deuxième fois et je le réussissais. Il y a 10 ans d’ici, j’étais une gamine, une vraie et je ne savais pas du tout à quoi m’attendre sur la route.

permis-de-conduire-laurence-fauconnier

On ne nous dit rien et je crois bien que c’est dans le but de ne pas nous dégoûter. Car le comportement des autres automobilistes est vraiment à redouter. Plus tôt, avec mon père, j’avais déjà pris le volant du chariot élévateur, du tracteur, du mini tracteur et du véhicule 4×4. Ce n’était que lors de manœuvres, de manipulations ou d’aller-retours dans la cour de chez nous. Il n’y avait pas lieu de se croire pilote.

Un peu plus tard, ma mère a pris le relais. J’ai alors pris le volant de la voiture familiale. Elle n’était pas à l’aise et moi non plus ! D’abord dans la cour, puis sur un parking, les manœuvres étaient nombreuses et surtout répétées, encore et encore. Souvent, j’allais avec elle faire les courses et pour le trajet retour, je conduisais. Elle m’a tout montré et tout appris.

Il y a quand même une manœuvre qu’elle ne savait pas comment m’expliquer : le créneau. Je me rappellerai toujours la fois où, sur le parking de la banque entre deux arbres, elle s’est garée en faisant un magnifique créneau. Là, elle m’a dit : « Voilà ! » On a toutes les deux ri aux éclats. Effectivement, elle ne savait pas me l’expliquer autrement qu’en me le montrant. Autant vous dire que cela ne m’aidait pas du tout.

Une décision a alors été prise : elle me payait le minimum d’heures d’auto-école (6 heures) afin que je puisse apprendre à faire ce créneau seule. La situation était déjà stressante dans l’apprentissage de la conduite avec ma mère. Mais alors avec un pur inconnu, ça l’était encore plus. J’ai transpiré de stress comme jamais, mon T-shirt et le siège de leur voiture étaient tous les deux aussi trempés ! Mais j’ai appris à faire ce fichu créneau et je conduisais mieux en sortant de là. Aujourd’hui, je sais toujours faire un créneau mais je vous avoue que si je sais me garer autrement, je le fais.

Le rendez-vous du premier essai était fixé. Et là, j’ai raté. Beaucoup de stress et deux bêtes fautes mais assez graves pour entendre l’examinateur dire : « On rentre au centre d’examen ». Et j’avais échoué. S’en sont suivis explications, pleurs, paiement et reprise d’un deuxième rendez-vous.

Le jour de la deuxième chance, je m’attendais encore à rater mais j’étais plus concentrée que jamais. On aurait dit un jus de tomates ! Je faisais attention à tout, plus qu’il ne le fallait. Et une fois rentrée au centre, l’examinateur a prononcé les mots : « Et bien, c’est bon hein, vous l’avez ». S’en sont suivis remarques, pleurs et joie. J’étais soulagée, comme après chaque examen, quel qu’il soit.

permis-conduire-réussi-laurence-fauconnier

Car, à ce moment-là, je ne savais pas que le pire m’attendait : la conduite seule, dans cette jungle qu’est la circulation routière en général. Il m’a donc fallu deux essais, autant pour le permis théorique que le pratique. J’étais beaucoup trop stressée et je n’avais aucune idée de comment ça allait se passer. Vous le savez, le stress et moi, ça fait des dégâts…

Après le passage à la commune, me voilà en possession du permis de conduire. Quel évènement, encore une étape de franchie ! J’ai donc commencé à prendre la route seule et c’était terrifiant. Car je ne savais pas qu’il fallait autant faire attention aux autres conducteurs. Je croyais que c’était moi le danger car je ne savais pas encore conduire parfaitement. C’est venu par la suite, une fois que je prenais la voiture tous les jours pour me rendre à la haute école. Là, j’ai appris seule à maîtriser correctement mon véhicule, à anticiper et à prêter attention à ce que les autres conducteurs faisaient ou pourraient faire. Car ce sont eux qui représentent le réel danger. Aujourd’hui, je pourrais vous citer des exemples et des situations vécues jusqu’à demain. Car j’ai un peu plus d’expérience.

Comme tout le monde, j’ai déjà roulé trop vite pour essayer d’arriver à l’heure ou pour impressionner les passagers. Pourtant, cela ne sert à rien car, comme tout le monde, j’ai eu des amendes pour excès de vitesse. Rouler plus vite et prendre des risques pour le regard des autres ou pour gagner 5 minutes, cela ne sert à rien du tout. Calmez-vous, respectez les limites de vitesse et prenez l’habitude de démarrer 10 minutes à l’avance, vous y gagnerez. Car, qui sait ce qui vous attend sur la route ? Un camion polonais perdu, un tracteur et sa benne chargée, un fou de la route qui dépasse tout le monde en faisant des queues de poisson, le gars encore saoul de la veille qui roule en zig-zag ou encore la petite mamy qui roule comme bon lui semble et qui devrait repasser un test de vue.

Faites attention, ne regardez pas votre smartphone en roulant et ne prenez pas la route en étant alcoolisé ou fatigué, la route est déjà assez dangereuse et vous demandera toute votre concentration. Alors, jeunes ou vieux conducteurs, conduisez prudemment et respectueusement. Car, tous autant que nous sommes, en prenant le volant au matin, nous espérons rentrer sains et saufs chez nous le soir, auprès de ceux que nous chérissons. Bonne route à vous !

Catégories : Réflexions. Étiquettes : conduire, permis, permis de conduire, rouler, route, et voiture.