De l’ordre !
J’ai l’impression de mettre de l’ordre dans mon habitation. Mais, inconsciemment, c’est ma vie que je range et c’est dans ma tête que je remets de l’ordre.
Les jours se confondent et je ne sais plus trop ce que je dois faire. Du coup, je fais tout, mais un peu dans le désordre. Et les amis et la famille se montrent présents, montrent leur soutien et veulent m’emmener partout dans le but de me changer les idées. Merci mais j’ai besoin de calme. Je ne vous serai pas de bonne compagnie, pas tout de suite. Je réfléchis à une multitude de choses en même temps. Et c’est le bazar dans ma tête.
Je ne pleure plus autant mais tout est confus. Je sais tout faire seule, j’en suis capable. Mais tous les petits rituels faits à deux sont durs à perdre. En fait, on les perd de force et on veut les refaire, par habitude, mais on se rend compte trop tard que cela ne sert plus à rien.
Vivre à deux, c’est compliqué et vivre seul, c’est la liberté. Oui mais les soirées peuvent être longues. Il faut trouver de quoi s’occuper. Encore une fois, pas de problème pour moi ! Entre l’entretien de la maison, des extérieurs et mes loisirs, j’ai de quoi faire ! Dans un sens, j’ai du temps pour faire plus de choses : plus de sport, plus de promenades, plus de shopping, plus de sorties entre amis. Que demande le peuple ?
De la compagnie ! Une épaule sur laquelle se reposer, pleurer et pouvoir compter. Sans se demander si elle sera encore là demain ou comment elle va réagir face aux problèmes rencontrés. Je ne veux plus me retrouver face à un mur, sans réactions, sans énergie et sans joie de vivre. Je veux quelqu’un qui me soutienne, dans les bons comme dans les mauvais moments. Quelqu’un qui soit là pour moi, pour ma personne, et non pas seulement pour mon cul. Je veux quelqu’un d’attentionné, de fidèle, de respectueux, avec un grain de folie. Car la vie n’est faite que de problèmes rencontrés et de prises de décisions.
Je vous rappelle qu’on est tous nés pour mourir. Et qu’entre les deux, il faut bien vivre. Alors, si l’on pouvait vivre heureux, ce serait bien mieux, non ?
Si vous êtes heureux à deux, que les disputes se font rares, que l’entente est bonne, que l’attirance est là et que vous pouvez compter sur l’autre, estimez-vous chanceux ! Car vous êtes avec la bonne personne. Je vous souhaite tout le meilleur, que cela dure longtemps. Et, si le cœur vous en dit, vous pouvez créer des mini-êtres comme vous qui seront, je l’espère, aussi heureux que vous.
En attendant de rencontrer l’être idéal, s’il existe, je vais me balader. Je vais chercher la compagnie de la pluie. Elle me rejoindra, si pas aujourd’hui, ce sera demain. Elle sera là et moi aussi. La capuche mise, le regard au loin, je pourrai pleurer sous la pluie, les larmes couleront le long de mes joues. Et personne ne le verra. Car il faut bien se libérer de ce poids, le laisser partir, faire le vide. Afin de revenir plus forte, plus sûre de moi et plus heureuse que jamais !