Le rendez-vous gynécologique

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Y a-t-il un moment où l’on se sent plus vulnérable que celui de se rendre chez son gynécologue ? Pour ceux qui prennent cela comme un simple rendez-vous de routine, je vais vous raconter mon ressenti.

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  1. La prise de rendez-vous

Téléphoner, prendre rendez-vous via l’application ou via le site web, c’est une broutille. Mais préparez vous et munissez vous de votre agenda pour en tourner les pages ! Premier type de réponse: Dans 6 mois, c’est pas trop tard ? Dans 3 mois, ça ira ? Si c’est un contrôle de routine, pas de soucis, il faut juste prendre son mal en patience. Si c’est une urgence ou pour un problème technique dans votre corps, mieux vaut demander s’il n’existe pas de rendez-vous plus tôt. Ou vous pouvez aussi demander d’être inscrite sur la liste “en cas de désistement”. Sait on jamais !

  1. L’hôpital

Une fois le rendez-vous pris, il faut se rendre à l’hôpital. Trouver une place de parking, payante ou non, (pardon, encore faut-il en trouver une…) On se retrouve donc au guichet, après avoir marché et marché. Avec des auréoles sous les bras, bien sûr !

Le guichet d’accueil derrière lequel se trouve une gentille dame qui vous parle tel un robot, vous demandant toutes vos infos personnelles. Pour vérifier que c’est bien vous. Sait on jamais qu’une autre personne veuille prendre votre place! Une fois la vérification faite, c’est le moment d’arpenter les couloirs, à la recherche du cabinet du docteur concerné.

  1. La salle d’attente

Une fois le cabinet trouvé, commence la fameuse étape de l’attente dans ma salle préférée. Mais je ne vous le raconte plus, j’ai déjà fait le tour de la question, vous me connaissez maintenant.

  1. Le rendez-vous tant attendu

Le médecin, la gynécologue, votre meilleure ennemie, appelez la comme vous voulez. Dans mon cas, c’est une femme. Parce que je ne supporterai pas qu’un autre homme que mon copain me regarde aussi intimement et profondément.

La femme que j’attends, depuis un moment maintenant, ouvre (pour la énième fois) la porte de son cabinet et crie mon nom. J’ai toujours envie de crier “Enfin!”

Mais il faut rester poli et courtois. Et puis, souvent, dans les salles d’attente, on se tait. Elle ouvre donc cette porte, m’appelle et j’entre. Une fois les échanges de courtoisie (Comment ça va depuis la dernière fois ? Quoi de neuf ?) passés, vient la fameuse phrase: “Déshabillez vous”

Et là, vous vous retrouvez nue, à partir de la taille, dans ce cabinet froid, impersonnel et vide. Le pantalon, la culotte et les chaussures à terre, vous vous dirigez à chaussettes, vers la fameuse table. Celle sur laquelle il faut s’allonger et bien se positionner dès le début. Sinon, vous allez devoir vous repositionner, encore et encore, de plus en plus bas. De sorte que le gynécologue puisse vous examiner. Parce que bon, oui, vous êtes là pour ça au final. Alors autant écarter les cuisses, laisser tomber les genoux vers l’extérieur, et se laisser faire. Un petit touché par là, un frotti par ici, un prélèvement  de liquide par là, et on vérifie si tout va bien. 

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Il est temps de se rhabiller devant le médecin qui vous fait un compte-rendu de votre situation. Si tout va bien, tant mieux pour vous. Si des prélèvements ont été faits, vous serez dans l’attente pénible de savoir si vous êtes réellement en bonne santé. Et si vous ne l’êtes pas, je vous souhaite beaucoup de courage. Vous en aurez bien besoin.

  1. L’après rendez-vous

L’étape suivante est de retrouver la voiture pour passer à la pharmacie et commencer à prendre le traitement prescrit. Et la vie continue car, devinez quoi, il faudra reprendre rendez-vous dans un an, pile-poil. Mais ce n’est rien, pas vrai ?

Quand je me suis retrouvée dans la salle d’attente, entourée de toutes ces femmes, plus ou moins jeunes, enceintes ou non, je me suis dit qu’on agissait de la bonne manière. Car on était là, on prenait soin de nous. ça me fait d’ailleurs penser que je n’ai vu aucun homme dans les parages, bizarre… 

Nous nous devons de nous mettre à nu, de nous sentir vulnérable l’espace d’un instant et de montrer la plus intime de nos parties du corps à un total étranger. car c’est lui le spécialiste qui nous dira si oui ou non, nous pouvons tomber enceinte, si oui ou non le bébé va bien et enfin si oui ou non nous sommes en bonne santé. Et c’est ce qui compte le plus: être en bonne santé. 

Alors quel que soit le diagnostic que l’on vous a communiqué ou le traitement que l’on vous a prescrit, bougez vous les petites fesses et foncez à vos rendez-vous, à la pharmacie ou à l’hôpital et prenez bien soin de vous. Car nombreuses sont les personnes qui comptent sur vous et qui ont besoin de vous.

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